Le vin à Montréal

En bons français, nous avons voulu dès notre arrivée acheter du vin. Une initiative moins facile que prévue.

Le vin au Québec s'achète dans des SAQ, c'est à dire à la Société des Alcools du Québec. Au supermarché, vous ne trouverez quasi rien. Le premier obstacle à une consommation quotidienne de vin, c'est le prix. Le prix d'une bouteille commence à 10 dollars, et il est entendu que vous ne trouverez aucune bouteille correcte à moins de 15 dollars. En ce qui nous concerne, nous souhaitons relever ce seuil à 20 dollars, car à 15 dollars la bouteille nous n'avons encore rien bu d'extraordinaire. Détail appréciable : on ne paye pas de taxe en plus sur le prix de la bouteille.

Les étiquettes font apparaître les informations indispensables : le cépage et le pays. En dehors de ça, difficile de savoir ce que vous buvez vraiment. C'est pourquoi le moindre achat d'une bouteille de vin nous prend environ une demie heure, le temps de tout lire et de ne rien comprendre, ce qui nous fait immanquablement arriver en retard où que nous allions. Le Cabarnet Sauvignon et la Syrah se partagent le podium de la popularité. Et difficile d'échapper au fût de chêne, qui apparaît comme le critère discriminant du bon vin. Les vins français occupent une bonne place, mais les vins du nouveau monde sont largement représentés : Californie, Chili, Argentine, Australie, Afrique du Sud. Nous avons pris le parti d'acheter ces vins, partant du principe que pour le même prix le vin du nouveau monde sera meilleur que le vin français (nous avons quelques préjugés contre les exportateurs français) ... Mais sans grande conviction.

Autre spécificité, les vins de la SAQ sont organisés avec des pastilles repères, qui vont du moins corsé au plus corsé. Exemple pour les vins rouges : Fruité et léger, Fruité et Généreux, Aromatique et Souple, Aromatique et Charnu. Le site internet de la SAQ vous propose d'ailleurs de faire un test pour trouver la pastille qui correspond aux vins que vous aimez : super ! Moi qui pensait qu'on pouvait aimer plusieurs types de vins, quelle erreur. Mais ces pastilles ont au moins l'avantage de la simplification pédagogique et de la facilitation du choix du client.

Finalement, l'adaptation de notre consommation de vin a été dure mais nous y voilà : nous sommes passés à la bière, spécialité du coin, bonne et pas chère. Blanche, Blonde, Dorée, Cuivrée, Rousse, Brune, Noire... Elle existe dans toutes ses nuances. La bière est une tradition et une gastronomie, et les productions locales sont nombreuses (une centaine de micro-brasseries au Québec). La plus connue est Unibroue, avec des bières aux noms sympathiques comme la Don de Dieu ou la Fin du Monde. Et en passant pour les amateurs, le Mondial de la Bière aura lieu du 8 au 11 juin... à Montréal. 600 bières annoncées, et dégustations prévues !

Comments

[Sophie_net]

:D
Effectivement, j'aurais dû m'en douter !

[Adémar]

Si les bouteilles sont si cher, c'est parce que les énormes taxes sur l’alcool sont incluses dans les prix de la SAQ. Pas de taxes, au Québec! Voyons c'est pas sérieux! =0p

[Sophie_net]

C'est sûr, les vieilles vignes nous manquent !!

[Clochette]

Vive la bière !!! hehehe !!
(et les côtes roannaises...!)

[bonne maman]

tout çà ne vaut pas les vieilles vignes de la côte roannaise!!!!!!!
bonne dégustation tout de même!!!!!
et grosses bises